L’ADN environnemental au service de la gestion et de la conservation de la faune aquatique

Documenter rigoureusement la distribution et l’abondance des espèces est essentiel pour la conservation et la gestion de la biodiversité. Dans les écosystèmes aquatiques, plusieurs méthodes conventionnelles d’inventaire sont couramment utilisées à cet effet mais elles ne sont pas sans contraintes et limitations. Par exemple, elles peuvent être envahissantes, coûteuses en ressources matérielles et humaines, peuvent causer une mortalité non désirée dans les communautés étudiées et être sujettes à un biais de capture selon la taille et la biologie des espèces. L’analyse de l’ADN environnemental (ADNe), qui consiste à détecter les traces d’ADN libérées par les espèces dans leur environnement, pourrait être utilisée comme une alternative non invasive, moins coûteuse, et peut-être plus précise, ou en complément des méthodes classiques de monitoring. M. Bernatchez expliquera d’abord comment on détecte et mesure l’ADNe et il présentera les résultats de certaines des études réalisées dans son laboratoire qui illustrent comment l’analyse de l’ADNe peut avantageusement complémenter l’utilisation de méthodes conventionnelles d’inventaire. L’analyse de l’ADN(e) peut aussi être utilisée pour détecter la présence d’espèces invasives (la carpe asiatique par exemple). M. Bernatchez expliquera les travaux qui ont été faits à ce jour dans ce domaine ainsi que les conclusions que l’on peut en tirer.

 


Conférencier

M. Bernatchez est un biologiste spécialisé en génétique évolutive au département de biologie de l’Université Laval. Depuis 2006, il dirige également la Chaire de recherche du Canada en génomique et conservation des ressources aquatiques. Au cours des 20 dernières années, il a reçu plusieurs reconnaissances prestigieuses incluant : Prix du Québec Marie-Victorin, membre élu de la Société Royale du Canada, de l’American Association for the Advancement of Science et du Hall of Excellence, American Fisheries Society, Prix Michel-Jurdant de l’ACFAS  et Prix Georges-Préfontaine de l’Association des biologistes du Québec. Il a publié à ce jour plus de 400 articles scientifiques et formé 150 étudiants gradués et postdoctorants.

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